Les
bases de l’industrie aéronautique militaire chinoise furent très
largement posées entre 1949, année de l’arrivée au pouvoir du
parti communiste chinois, et le tout début des années soixante,
grâce à un important soutien soviétique. Le schisme entre
Moscou et Pékin interrompit ensuite cette coopération, et
l’industrie aéronautique chinoise, isolée de l’extérieur et
désorganisée par le Révolution culturelle, stagna pendant une
décennie, avant de reprendre un développement qualitatif qui allait
l’amener, quatre décennies plus tard, à se montrer capable de
produire des prototypes de chasseurs furtifs développés localement,
comme le J-20 ou le J-31. Très tôt, la République
Populaire de Chine prit une place importante dans le marché mondial
des armements, que ce soit pour des raisons politiques – la
rivalité avec l’URSS pour le rôle de pays leader du communisme
dans le Tiers-monde joua longtemps un rôle majeur – ou purement
mercantiles. Hors, aborder l’histoire de l’introduction de
l’un des principaux armements exportés d’origine chinoise dans
une aire géographique spécifique – l’Afrique – révèle
en creux nombre de contraintes avec lesquels doivent opérer nombre
de forces aériennes aux moyens limités.
Adrien
Fontanellaz