dimanche 20 octobre 2013

La Russie révolutionnaire en guerre, l'offensive de juillet 1917.

Au milieu de 1917 l'armée russe est à la croisée des chemins. En mars1 les soldats de la garnison de Petrograd ont refusé d'obéir aux ordres de leurs supérieurs et se sont mutinés accélérant la chute du régime tsariste. L'armée entame alors sa troisième année de guerre dans l'incertitude au milieu d'un pays en crise où l'ensemble de la société se divise entre partisans de la poursuite du conflit contre les Empires centraux et ceux qui demandent la paix.

C'est dans une situation de crise morale, mais aussi politique, économique, sociale et militaire qu'en mai 1917 le socialiste modéré Alexandre Kerensky devient ministre de la Guerre dans le gouvernement provisoire. C'est un partisan de la poursuite de la guerre au nom de la parole donnée aux alliés britanniques, français et, depuis avril, américains, mais également au nom d'une Révolution russe qui doit, selon lui, s'inspirer de l'exemple français pour redresser le pays et former une armée révolutionnaire comme en l'an II. La chute du tsarisme permet en effet à l'Entente d’apparaître dorénavant comme le camp de la démocratie contre des Empires autocratiques. La guerre n'est plus celle du tsar mais celle du peuple et de la démocratie russe pour libérer le territoire occupé par l'ennemi.

C'est dans ce contexte que Kerensky se décide à organiser une grande offensive. Sa réussite doit ranimer l'ardeur guerrière russe, unir la nation, renforcer la jeune démocratie et rassurer les Alliés occidentaux. Et pourquoi pas amener la fin du conflit alors que sur le front occidental, le nouveau généralissime français, Robert Nivelle, prépare une offensive qu'il espère décisive. Mais dans la situation de la Russie à l'été 1917, cette offensive est bien plus qu'une simple opération militaire. De son résultat dépend la survie de l'État et de la société russe, l'avenir de l'armée et de la Révolution démocratique de Février.

David FRANCOIS

jeudi 10 octobre 2013

Face à la nouvelle cavalerie


Depuis plus d’un demi-siècle, l’hélicoptère constitue un élément majeur dans l’arsenal des armées. A ce titre, sa place fut prépondérante dans les différentes opérations contre-insurrectionnelles menées par les armées en étant équipées. Voici une brève description des tactiques adoptées par deux forces confrontées à un usage massif de l’hélicoptère, le Viet Cong et l’armée nord-vietnamienne dans le Sud du Vietnam, et les Moudjahidines en Afghanistan.
 
Adrien Fontanellaz

mardi 1 octobre 2013

Interview de Pierre Razoux : La guerre Iran-Irak


Pierre Razoux est directeur de recherches à l'IRSEM (Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire), spécialiste du Moyen-Orient, et a déjà écrit plusieurs ouvrages de référence parmi lesquels Tsahal – Nouvelle histoire de l'armée israélienne paru chez Perrin en 2008 (Tempus), La guerre du Kippour d’octobre 1973 ou bien encore La Guerre des six jours, 5-10 juin 1967 : du mythe à la réalité, parus tous deux chez Economica en 2011 et 2004. Il vient de publier La guerre Iran-Irak, Première guerre du Golfe, 1980-1988 chez Perrin.

Propos recueillis par Adrien Fontanellaz