lundi 20 janvier 2014

"DU CHAOS A LA LUMIERE"

LA LOGISTIQUE AMERICAINE A L'EPREUVE DE LA GUERRE HISPANO-AMERICAINE DE 1898
"Ce fut une splendide petite guerre" écrivit l'ambassadeur britannique John Hay à Théodore Roosevelt. Ces mots ont gravé dans le marbre un cliché : celui que la guerre hispano-américaine de 1898 aurait été une promenade de santé pour les Etats-Unis. Il est vrai qu'en moins de quatre mois, Cuba, Porto-Rico et les Philippines ont été conquis, les Espagnols balayés, les Etats-Unis légitimés comme puissance impériale. Pourtant la logistique américaine bégaya au point que cette guerre improvisée fut perçue par la presse comme une farce tragique et que l'Army en tira des enseignements majeurs et durables. 

Nicolas Aubin

vendredi 10 janvier 2014

Les oiseaux de métal de Jiro Horikoshi


Le dernier long métrage de Hayao Miyazaki, Kaze tachinu, sortira prochainement dans les salles. De manière somme toute inattendue, le réalisateur japonais a choisi comme thème de son dernier film la vie de Jiro Horikoshi, un nom que les amateurs de l’histoire de l’aviation militaire ont forcément côtoyé un jour ou un autre dans un article consacré à un des avions les plus mythifiés du XXe siècle, le Mitsubishi A6M Zéro. Nous profitons donc de cette occasion pour présenter les principaux appareils auxquels le nom de ce brillant ingénieur japonais de la firme Mitsubishi a été associé. Ce dernier consacra en effet surtout son talent à concevoir des avions de chasse pour la marine impériale japonaise. Au demeurant, ses créations constituent, par certains aspects, une illustration édifiante du triomphe soudain puis de la descente aux enfers du Japon durant la Guerre du Pacifique.

Adrien Fontanellaz

mercredi 1 janvier 2014

« Dieu les fera tous s'enfuir/Ainsi qu'on voit s'évanouir/Un amas de fumée. » La guerre des camisards.

« Dieu les fera tous s'enfuir/Ainsi qu'on voit s'évanouir/Un amas de fumée.1 » La guerre des camisards.


1702. Des protestants, paysans, tisseurs, se soulèvent dans les Cévennes pour réclamer la liberté de conscience. Le soulèvement dépasse la simple révolte locale pour enflammer les gazettes des pays protestants d'Europe et inquiéter Versailles. Pendant deux ans, jusqu'en 1704, quelques milliers de combattants improvisés résistent à 20 000 soldats royaux et à deux maréchaux. Vaincus, les camisards tentent de relancer la guerre jusqu'en 17102. C'est en 1703 que le mot « camisard » apparaît pour les désigner : l'un d'entre eux, Abraham Mazel, qui rédige ses mémoires cinq ans plus tard, ne peut pas trancher entre deux origines, celle de l'attaque nocturne (camisade) ou du vêtement de la chemise3, ou camisole. C'est en tout cas le mot qui est resté pour désigner cette guerre hors norme4, ni révolte traditionnelle, ni guerre de religion classique, à la fois événement historique important mais aussi formidable objet d'étude pour les historiens.


Stéphane Mantoux.