La « guerre de frontière » ou « guerre du bush » sud-africaine est un conflit impliquant directement l’Afrique du Sud, l’Angola, Cuba et indirectement les Etats-Unis et l’Union Soviétique ainsi que certains de ses alliés (RDA, Vietnam). Il s’est déroulé sur le territoire angolais de 1975 à 1989. Cet article traite principalement de la phase finale de cette guerre (1987-1989), qui en représente le point culminant en termes d’intensité et de moyens engagés. Très peu médiatisé, ce conflit a fait l’objet de beaucoup de propagande et de rares documents objectifs, dans le contexte idéologique de la guerre froide et de la fin de l’Apartheid.
Le premier sondage du blog, pour choisir un article à paraître au mois d'avril, est terminé. Vous avez été plus de 50 à voter, ce qui est un excellent début pour un blog si jeune !
Je ne suis pas surpris du résultat mais je suis heureux de constater que plus d'un tiers des votants a choisi la première guerre du Congo (1996-1997), un sujet encore plus exotique que la biographie de Katoukov qui reste cependant, elle aussi, très originale.
Que ceux qui ont voté pour le sujet perdant ne soient pas déçus : il reste dans la réserve des thèmes à traiter, ce qui veut dire qu'il le sera à un moment ou un à autre. Merci à tous et rendez-vous au mois d'avril pour la biographie du maréchal soviétique Katoukov !
La
série télévisée Les Têtes Brûlées1
a fait de l'escadrille VMF-214, opérant dans le Pacifique sud sur
Corsair, un groupe de bagarreurs et de voyous ayant échappé
à la cour martiale, menant une guerre presque paradisiaque, sous les
palmiers, en compagnie de jolies infirmières, et de temps en temps,
des Japonais. On s'en doute, la réalité est un peu moins
romantique. En réalité, la postérité de la VMF-214 se confond
surtout avec celle d'un de ses commandants, le légendaire Gregory
« Pappy » Boyington, dont l'autobiographie écrite
après la guerre est truffée d'approximations et de quelques
mensonges, et qui a servi de manière assez lâche de source
d'inspiration pour la série télévisée. Les pilotes de Marines
ont en fait opéré sur une machine formidable mais difficile à
manipuler, le F4U Corsair. Le Pacifique sud, bien que
paradisiaque par certains côtés, n'en est pas moins un milieu
hostile, où les bactéries et les insectes provoquent parfois plus
de pertes que la guerre, et où les pilotes abattus peuvent mourir de
soif ou d'insolation dans leur canot de sauvetage perdu dans les
immensités de l'océan. En outre, l'histoire de la VMF-214, comme on
va le voir, ne se résume pas qu'à la période de commandement de
« Pappy » Boyington : elle opère sur un
théâtre d'opérations et durant une période qui restent, toutes
proportions gardées, moins connus que l'offensive américaine menée
par Nimitz dans le Pacifique central à partir de novembre 1943.
Retour sur une escadrille de légende de l'US Marine Corps
pendant la guerre du Pacifique.
Ci-desssous, une petite vidéo de présentation de mon article à paraître demain, 20 mars, et consacré aux Têtes Brûlées, la VMF-214, qui opère dans le Pacifique sud pendant la Seconde Guerre mondiale... mythe et réalité d'une escadrille de légende !
Sous nos latitudes, l’image des combattants africains se résume bien souvent à celle de miliciens drogués et sanguinaires s’affrontant dans le cadre de rivalités ethniques obscures. Certes, des films comme Lord of War ou Blood Diamond renvoient bel et bien à une réalité ; le Revolutionary United Front de Foday Sankoh en Sierra Leone ou encore la Lord Resistance Army de Joseph Kony en Ouganda ne sont pas des inventions de cinéastes occidentaux en mal de clichés. Néanmoins, s’intéresser aux guerres ayant frappé l’Afrique subsaharienne révèle aussi l’existence d’institutions militaires capables de mener des opérations complexes et ambitieuses. La bataille de Kinshasa, durant laquelle s’affrontèrent les troupes de plusieurs pays africains, est à cet égard révélatrice.
L'objectif de ce blog collectif est de proposer trois articles mensuels, individuels ou collectifs. Le choix des sujets étant très libre, mais aussi fonction des intérêts propres à chacun, bien que nous essayons d'élargir un peu nos compétences, nous avons pensé à solliciter les lecteurs du blog pour qu'ils puissent parfois choisir un thème parmi d'autres.
Vous trouverez dans la colonne de droite un sondage, ouvert jusqu'à la fin mars, pour choisir, entre deux propositions, le sujet que vous aimeriez voir traiter par moi-même (Stéphane Mantoux) pour le mois d'avril 2013. A vos souris, donc, pour donner votre avis ! Mes collègues feront peut-être de même à l'avenir.
Merci à Rémy Porte, qui, sur Guerres et conflits, parle déjà de L'autre côté de la colline ! Rappelons que ce blog propose, notamment, de nombreuses fiches de lectures et des interviews d'auteurs.
La
Grande Guerre, par son ampleur, ses destructions incommensurables,
son étendue géographique, sa durée, a presque totalement éclipsée
le souvenir des multiples petits conflits qui, entre la fin de 1918
et 1920 touchent l'est de l'Europe. C'est le sort que connaît la
guerre soviéto-polonaise de 1920, souvent traitée comme l'appendice
final de la guerre civile russe. Guerre de libération nationale ou
croisade révolutionnaire, ce conflit présente un mélange de
pratiques obsolètes et d’éléments stratégique novateurs, les
charges de cavalerie se font au service d'une tactique qui préfigure
la guerre éclair.
Le
nom de ce blog n’est autre que la traduction littérale de The
Other Side of the Hill1,
une expression devenue courante dans le monde anglo-saxon, et
définissant un intérêt porté aux acteurs méconnus d’un
conflit. En effet, nous souhaitons apporter une contribution à
l’histoire militaire, prise au sens large, notamment en favorisant
des thèmes relativement peu étudiés ou évoqués. Ces derniers se
trouvent souvent négligés non pas en raison d’une absence de
sources qui rendrait leur évocation impossible, mais plus simplement
parce que l’intérêt du public pour ceux-ci reste relatif, et que
des publications payantes ne peuvent prendre le risque d’aller à
l’encontre de celui-ci, alors que la gratuité inhérente à
Internet nous affranchit de telles contraintes.
Enfin,
Regards croisés sur l’histoire militaire se veut simplement
le reflet d’une réalité, à savoir que ce blog est dans son
essence le fruit d’un travail collectif, soit la mise en commun de
publications simultanément mis en ligne sur nos blogs respectifs.
Afin de garantir une certaine qualité, les articles sont
systématiquement relus avant publication et, si nécessaires,
amendés. En effet, un autre de nos objectif est de promouvoir une
forme d’écriture à notre sens encore trop décriée ; la
vulgarisation, que nous percevons dans son sens noble, à savoir un
idéal résidant dans l’alliance de la clarté et du sérieux. Il
va sans dire que nous accueillons très volontiers les propositions
d’autres contributeurs, sous condition qu’elles respectent la
charte sous-mentionnée (à envoyer à lautrecotedelacolline@gmail.com). Les
articles seront ensuite mis en ligne après relecture et approbation
par la rédaction.
Le
texte doit comporter minimum 20 000 signes (notes de bas de page et
espaces compris).
Il
doit comporter un court état des sources et/ou une bibliographie
indicative (présentation : Nom
Prénom, Titre de l’ouvrage, Lieu d’édition, éditeur, année
d’édition).
La
présence de titres et intertitres est souhaitable.
Les
acronymes utilisés doivent apparaître au moins une fois dans leur
intégralité et les citations doivent être clairement visibles
dans le texte.
Les
illustrations utilisées dans l'article doivent comprendre une
mention de la source.
Les
contributeurs doivent fournir leurs noms et prénoms et faire une
courte présentation (cursus, publications éventuelles, blog s'il y
en a un, etc) d'environ 300 signes.
1Du
nom d'un ouvrage de Sir Liddell Hart, paru en 1948, et dans lequel
l'historien britannique avait recueilli les témoignages de généraux
allemands faits prisonniers par les Anglo-Américains. De quelques
entretiens, il avait fait un livre conséquent en déformant la
réalité, contribuant à enraciner une vision quelque peu mythique
de la Wehrmacht qui allait marquer durablement l'opinion
publique occidentale.